Chercheur principal: Nicolas Plouznikoff
La tendance à la miniaturisation et à l’intégration, ainsi que le développement rapide des réseaux et de l’informatique mobile, nous amènent la prochaine génération d’ordinateurs: des ordinateurs portés (wearable computers), utiles et entièrement fonctionnels tout en étant portés par l’utilisateur. De par leur intégration dans l’espace de l’utilisateur, leur rôle est fondamentalement différent de celui des ordinateurs conventionnels. Ils doivent en effet soutenir les activités de l’utilisateur dans le monde réel, un environnement où les interactions humain-ordinateur ne constituent généralement pas la tâche primaire. Suite à l’élaboration de notre prototype d’ordinateur porté, nos travaux de recherche visent à concevoir, développer et évaluer, pour de telles machines, un nouveau paradigme d’interaction ainsi que les mécanismes qui lui sont associés. Le paradigme que nous mettons de l’avant repose sur une diffusion de l’interface humain-ordinateur porté dans l’environnement de l’utilisateur: le monde réel EST l’interface à l’ordinateur porté. Afin de tendre vers des interactions humain-ordinateur porté transparentes et de réduire la charge perceptuelle et cognitive de l’utilisateur, nous cherchons à exploiter la richesse des objets du monde physique, leurs qualités, les réactions instinctives qu’ils produisent, etc. Les entités de l’environnement utilisées pour accomplir une tâche constituent autant de points d’entrée potentiels de l’interface; les fonctionnalités de l’ordinateur porté deviennent alors accessibles au travers d’interactions avec ces entités plutôt qu’au travers de périphériques dédiés. Dans cette forme de réalité augmentée, les entités actives deviennent des conteneurs d’information virtuelle, des portails vers des fonctionnalités complémentaires et rendent plus tangibles les processus logiciels de l’ordinateur porté. Ce paradigme de manipulation directe radicalement transformé contribue à combler le gouffre existant entre le réel et le virtuel, entre la tâche et le support à la tâche.
Chercheur principal: Alexandre Plouznikoff
De par leur nature statique et la nécessité de répondre aux besoins du plus grand nombre d’utilisateurs possible, les interfaces mécaniques et électriques environnantes se complexifient afin de supporter un nombre croissant d’opérations. Les travaux sur les interfaces unifiées, qui tentent de réduire la charge cognitive de l’utilisateur, ne règlent qu’une partie du problème car elles ne peuvent assurer une interface dynamique, locale et spécifique à chacun. Une solution prometteuse consiste à abstraire les interfaces matérielles. La réalité augmentée, par l’intermédiaire d’ordinateurs portés jouant le rôle d’agents au sein d’une réalité interposée, propose les outils nécessaires à cette abstraction. La virtualisation des interfaces réelles, par l’intermédiaire de l’informatique portée, pourrait permettre de diminuer la complexité des interfaces mécaniques et électriques environnantes, en dissociant les opérations de l’interface, rendant cette dernière personnalisable, spécifique à l’utilisateur, dynamique et facilement modifiable.